jeudi 2 novembre 2023

ALDAARON (Black Metal) : La chronique de Colin !


 

Ce n'est un secret pour personne, la scène black metal française est l'une des plus intéressantes et prolifiques du globe. On croule sous les formations d'extrême qualité, parfois sans plus vraiment savoir où donner de la tête tant les groupes, labels, et artistes d'excellente facture foisonnent dans l'hexagone. Malgré cette excuse, c'est ma faute, ô ma très grande faute d'avoir jusqu'alors complètement ignoré Aldaaron et ses trois albums. Heureusement pour moi, je me rattrape avec ce quatrième opus, dernier en date, tout juste sorti cet octobre 2023, et comme il vaut mieux tard que jamais je dois admettre avoir été bluffé.




Ce « Majestic Heights, Melancholic Depths » démarre sur les chapeaux de roue dans un stylé véloce et mélodique qui caractérisera tout l'album. Les riffs sont excellents, ça fuse dans tous les sens, me rappelant encore mon amour pour la scène québecoise qui opère dans un genre similaire, toutefois avec son identité bien propre et affirmée et des breaks géniaux. Le jeu de batterie (qui ordinaire n'attire que peu mon attention) est très prenant durant tout l'opus, avec des moments de gloire comme l'intro de « Monti Vagus » (et son super solo). Le groupe parvient même à casser de manière efficace l'uniformité de l'album avec un « Les tambours et le fer » portant son nom à merveille, dans un style beaucoup plus martial et guerrier (qui finit en apothéose complète).




Aldaaron se plaît également à parsemer l'album d'interludes, ici trois (deux constituées de sons d'ambiances et une courte instrumentale). Non seulement elles aident l’œuvre à respirer entre deux morceaux frénétiques mais l'instrumentale « Voyageur des cimes », qui porte lui aussi très bien son nom est un bijou à elle seule, à mi chemin entre la mélancolie d'un Hypothermia et le côté presque rock d'un Dire Straits. En guise de respirations, on note également de jolies sections acoustiques sur « Chroniques des jours d'alors » et « Impassibles cénotaphes » que Dissection eux mêmes n'auraient pas renié.




Mention très bien à la production impeccable qui réussit le tour de force d 'être autant « roots » que propre et moderne. Le son des guitares est absolument génial, se permettant très souvent des accents post-rock qui contribuent grandement à l'ambiance de voyage que l'album propose, eux et les nombreuses nappes de claviers qui nimbent les compositions. Aldaaron nous gratifie même en fait d'outro une reprise exceptionnelle du cultissime « The Knell and the World » des suédois de Dawn ainsi que d'une auto-reprise d'un ancien morceau dans un style ambiant. « Majestic Heights, Melancholic Depths » est un sans faute en ce qui me concerne et je songe sérieusement à me pencher sur le reste de la discographie si elle est du même acabit.




Pour aller plus loin : 

Tout savoir sur Aldaaron : Linktr.ee


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