jeudi 4 janvier 2024

ASTAARTH (Burgundian Black Pagan Folk Metal band) : La chronique de Colin !



Si vous êtes un habitué de ces pages, je ne pense pas que mon amour pour le black à tendance médiévale soit un secret pour vous. Ce que, en revanche, je n'ai pas assez l’occasion d'aborder c'est mon attrait viscéral pour les groupes (en particulier lorsqu'il sont français) marqués par un localisme affirmé, attrait datant de mes premiers pas dans le style aux côtés des géants de Windir qui, avant le décès prématuré de son regretté capitaine de bord Valfar, nous contait l'histoire de la région de Sogn en Norvège. La toute récente réédition de l'excellent premier album de Astaarth me donne ainsi une occasion toute donnée pour le faire, bien qu'en tant que Champenois la Bourgogne soit un ennemi héréditaire.



Le label Hypogea Invictus, dont j'ai déjà vanté les mérites ici, après avoir eu le bon goût de rééditer la démo History of Our Yesterday's Pride en 2022 s'est naturellement attaqué à Golden Age of a Dead Empire (on espère donc un jour avoir droit à une belle réédition du monument qu'est Gloria Burgundia) doté d'une bien plus belle pochette que celle de 2002, c'est mon année de naissance pour vous dire.




Astaarth, qui squatte tout de même la scène française depuis un bon moment (1996), livrait avec ce premier réel brûlot un véritable bijou de black metal qui ravira les nostalgiques d'un son bien cru autant que les amoureux de belles pistes atmosphériques. La production, propre à son époque, est vraiment crade et saturée tout en laissant largement la place à d'innombrables pistes de claviers aussi épiques qu'envoûtantes (rappelant à de multiples reprises les rois de Summoning), à de jolis passages en guitares claires, à de grandioses passages déclamés ou à des choeurs guerriers. L'album est inondé de passages et d'ambiances variés avec des sections rythmiques changeantes de manière dynamique et organique. On ne compte pas le grand nombre de moments de grâce, épiques à souhait dans leur jeu naturel entre les claviers et les guitares, parfaitement harmonisés entre eux.

Notons également que Hypogea Invictus a eu la bonne idée d’inclure en bonus l'enregistrement d'une performance live du groupe à Dijon, qui ravira les amateurs de concerts audio et ceux qui eurent le privilège d'assister sur place à ladite performance.




Si je pense certainement que la discographie de Astaarth fait partie des essentiels de la scène black metal française et que tout le monde devrait au moins y avoir jeté une oreille, je regrette néanmoins l'usage majoritaire de l'anglais pour les paroles, point négatif minime mais ô combien dommage pour un groupe si ancré régionalement et avec un thème si fort même si je me console maigrement en me disant que la compréhension est facilitée pour les auditeurs non francophones.




Pour aller plus loin :


ASTAARTH : 

Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063561069285


HYPOGEA INVICTUS : 

Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100064784075969

Bandcamp : https://hypogea-invictus.bandcamp.com/album/astaarth-golden-age-of-a-dead-empire



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