Astaarth, qui squatte tout de même la scène française depuis un bon moment (1996), livrait avec ce premier réel brûlot un véritable bijou de black metal qui ravira les nostalgiques d'un son bien cru autant que les amoureux de belles pistes atmosphériques. La production, propre à son époque, est vraiment crade et saturée tout en laissant largement la place à d'innombrables pistes de claviers aussi épiques qu'envoûtantes (rappelant à de multiples reprises les rois de Summoning), à de jolis passages en guitares claires, à de grandioses passages déclamés ou à des choeurs guerriers. L'album est inondé de passages et d'ambiances variés avec des sections rythmiques changeantes de manière dynamique et organique. On ne compte pas le grand nombre de moments de grâce, épiques à souhait dans leur jeu naturel entre les claviers et les guitares, parfaitement harmonisés entre eux.
Notons également que Hypogea Invictus a eu la bonne idée d’inclure en bonus l'enregistrement d'une performance live du groupe à Dijon, qui ravira les amateurs de concerts audio et ceux qui eurent le privilège d'assister sur place à ladite performance.
Si je pense certainement que la discographie de Astaarth fait partie des essentiels de la scène black metal française et que tout le monde devrait au moins y avoir jeté une oreille, je regrette néanmoins l'usage majoritaire de l'anglais pour les paroles, point négatif minime mais ô combien dommage pour un groupe si ancré régionalement et avec un thème si fort même si je me console maigrement en me disant que la compréhension est facilitée pour les auditeurs non francophones.
Pour aller plus loin :
ASTAARTH :
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063561069285
HYPOGEA INVICTUS :
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100064784075969
Bandcamp : https://hypogea-invictus.bandcamp.com/album/astaarth-golden-age-of-a-dead-empire
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