mardi 30 janvier 2024

KRASSEVILLE (Cold Wave) : La chronique de Colin !


 

Pour une fois je ne vais pas parler de black metal. En fait je ne vais même pas vraiment parler de metal puisqu'il s'agit des gaillards de Krasseville, et on m'en excusera bien vu la qualité du petit dernier. Tout d'abord, laissez moi vous récapituler brièvement la déjà brillante carrière de nos Krassevillois: après une démo aussi lubrique qu'avant-gardiste sort leur premier album «Ethylove Me Tender», résolument post oï et tout aussi loufoque mais avec un je ne sais quoi très «countryesque» teinté de mélancolie (on ressent les inspirations de chez Peste Noire), s'en suivent deux EP dans la même veine et nous voici au sujet du jour.






Ce nouvel opus intitulé «toujours gris», magnifiquement illustré par sa superbe pochette vient de sortir chez Antiq Records, qui décidément rafle tous les groupes de qualité de l'hexagone, et m'a instantanément happé par son esthétique grisonnante me rappelant évidemment les lieux de mon enfance et de mon adolescence (30 jours d'ensoleillement par an hors été, ça marque) effectivement toujours gris.




Je n'ai pas retrouvé ce je ne sais quoi un peu folk qui caractérisait en partie les opus précédents, mais ici Krasseville met l'emphase sur le côté cold wave mélancolique qui rappellera bon nombre de groupes post soviétiques (Молчат Дома ou Cвард en tête de liste) pour mon plus grand plaisir (en témoigne d'ailleurs le morceau final «Помста», en ukrainien avec Serhii Mazur en featuring). Toujours avec ce côté Oï bien prononcé qui dynamise les morceaux et les rends plus teigneux, le groupe s'illustre ici de manière impressionnante par son jeu de guitare rythmé et entraînant et par ses ambiances vocales, passant du braillement rauque au caractéristique chant très bas des groupes du genre, l'atmosphère est absolument géniale et le disque se réécoute facilement en boucle.




L'opus est tout simplement brillant bourré de bonnes idées et de sampler moroses, les seuls «reproches» qu'on pourrait lui adresser concerne sa longueur (une trentaine de minutes à peine) et les deux versions bonus de «Toujours gris» plutôt dispensables.

Un album à écouter et réécouter par jour de grisaille, dans vos transports de merde ou pendant vos insomnies nocturnes et une nouvelle réussite totale de la part de Krasseville.




Pour aller plus loin : 


Facebook : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.576527490583857&type=3

Bandcamp : https://antiqofficial.bandcamp.com/album/toujours-gris



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